Positivisme logique

Positivisme logique, également appelé empirisme logique, mouvement philosophique né à Vienne dans les années 1920 et caractérisé par l’idée que la connaissance scientifique est le seul type de connaissance factuelle et que toutes les doctrines métaphysiques traditionnelles doivent être rejetées comme dénuées de sens. Un bref traitement du positivisme logique suit. Pour un traitement complet, voir positivisme : Positivisme logique et empirisme logique.

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positivisme : Positivisme logique et empirisme logique
Une première génération de positivistes viennois du XXe siècle a commencé ses activités, fortement influencée par Mach, vers 1907. Notamment…

Le positivisme logique diffère des formes antérieures d’empirisme et de positivisme (par exemple, celui de David Hume et Ernst Mach) en soutenant que la base ultime de la connaissance repose sur la vérification ou la confirmation expérimentale publique plutôt que sur l’expérience personnelle. Elle se distingue des philosophies d’Auguste Comte et de John Stuart Mill en soutenant que les doctrines métaphysiques ne sont pas fausses mais dénuées de sens – que les « grandes questions sans réponse » sur la substance, la causalité, la liberté et Dieu sont sans réponse simplement parce qu’elles ne sont pas de véritables questions. Cette dernière est une thèse sur le langage, et non sur la nature, et elle est basée sur un compte rendu général du sens et de l’absence de sens. Toute philosophie authentique (selon le groupe qu’on a appelé le Cercle de Vienne) est une critique du langage, et (selon certains de ses membres dirigeants) son résultat est de montrer l’unité de la science – que toute connaissance authentique de la nature peut être exprimée dans un seul langage commun à toutes les sciences.

Le Cercle de Vienne, qui a produit son premier manifeste en 1929, a eu son origine dans des discussions entre physiciens et mathématiciens avant la Première Guerre mondiale. La conclusion générale était que l’empirisme de Mill et Mach était inadéquat, parce qu’il ne parvenait pas à expliquer les vérités mathématiques et logiques et parce qu’il ne rendait pas compte de manière satisfaisante de l’élément apparemment a priori dans la science naturelle. En 1922, Hans Hahn, l’un des chefs de file du Cercle de Vienne, présenta à ses étudiants de l’Université de Vienne la Logisch-philosophische Abhandlung (1921 ; Tractatus Logico-Philosophicus, 1922) de Ludwig Wittgenstein. Cet ouvrage introduit une nouvelle théorie générale de la signification – dérivée en partie des recherches logiques de Giuseppe Peano, Gottlob Frege, Bertrand Russell et Alfred North Whitehead – et donne au groupe de Vienne son fondement logique. La plupart des membres du groupe se sont installés aux États-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale. Entre-temps, des disciples étaient apparus dans de nombreux autres pays : en Pologne, parmi les logiciens mathématiques ; et en Angleterre, où l’ouvrage Language, Truth, and Logic (1936) d’A.J. Ayer constituait une excellente introduction aux vues du groupe. L’intérêt pour le positivisme logique a commencé à diminuer dans les années 1950, et en 1970, il avait cessé d’exister en tant que mouvement philosophique distinct.

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