Résultats
La forme à faible activité du gène MAOA (MAOA-L) a été liée à des niveaux accrus d’agression et de violence. Les données d’une étude de 2007 suggèrent que les individus MAOA-L sont hypersensibles, et sont donc plus affectés par les expériences négatives (et réagissent donc plus agressivement pour se défendre), par opposition au fait d’être hyposensibles, et de manquer d’émotion pour faire du mal aux autres. On a découvert que les membres masculins d’une grande famille néerlandaise présentant un comportement violent anormal avaient une faible activité MAO-A liée à une mutation ponctuelle délétère dans le 8e exon du gène. Les membres masculins non affectés de la famille n’étaient pas porteurs de cette mutation. La première étude portant sur le comportement en réponse à la provocation a montré que, dans l’ensemble, les individus MAOA-L présentaient des niveaux d’agressivité plus élevés que les sujets MAOA-H (forte activité MAOA). Il existe également des preuves solides d’une interaction entre le gène et l’environnement, car les deux groupes ont montré des niveaux d’agressivité faibles similaires en cas de faible provocation, mais les individus MAOA-L ont montré des niveaux d’agressivité significativement plus élevés dans une situation de forte provocation. Une autre interaction gène-environnement a été trouvée dans une étude à long terme réalisée sur un grand nombre d’enfants. Les personnes présentant le génotype MAOA-L associé à des mauvais traitements dans l’enfance étaient correctement prédites à commettre des crimes. Des résultats similaires sont reproduits dans la majorité des autres études connexes, mais pas toutes.