Tests, symptômes, signes et stades de l’infection par le VIH

Quels sont les tests qui permettent de diagnostiquer le VIH et le sida ?

Il existe deux principales façons de diagnostiquer une infection par le VIH : la détection du virus directement ou la détection des anticorps qui sont fabriqués contre le virus.

Le corps fabrique des anticorps pour essayer de combattre le VIH, bien que les anticorps ne puissent pas éradiquer le virus. Le dépistage des anticorps se fait souvent en deux parties. Tout d’abord, un test de dépistage sensible est effectué sur le sang. Si le test de dépistage est positif, un second test est effectué pour confirmer la présence d’anticorps anti-VIH. Les types de tests ont varié au fil des ans. Au début, le test de dépistage utilisait un test immuno-enzymatique (ELISA) avec un test de confirmation par Western blot. Cette stratégie ne permettait pas de détecter le VIH-2, entraînait parfois une classification erronée de l’infection par le VIH-2, ne permettait pas de détecter les infections très précoces où les anticorps n’avaient pas encore été produits et produisait parfois des résultats indéterminés. Les scientifiques ont mis au point des tests plus récents pour résoudre ces problèmes. D’autres tests mettaient des heures ou des jours à donner des résultats, obligeant les gens à retourner à la clinique. Des tests rapides de dépistage du VIH (tels que Clearview) ont été mis au point et peuvent fournir des résultats lors de la première visite. Certains tests peuvent être effectués à domicile sans qu’il soit nécessaire de se rendre au dispensaire. Pour un autotest ou un test à domicile, la personne achète un kit (par exemple, OraQuick), fait un prélèvement à l’intérieur de sa joue, place l’écouvillon dans le liquide fourni et lit les résultats dans une fenêtre de test. Des résultats positifs indiquent la nécessité de se rendre dans une clinique pour un test de confirmation.

Les nouveaux tests de quatrième génération combinent la détection virale et la détection des anticorps. La détection virale se fait par la recherche d’un composant du virus appelé antigène p24. Les tests de quatrième génération détectent également les anticorps contre le VIH-1 et le VIH-2, moins courant, ainsi que les anticorps produits au stade précoce de la maladie (IgM) et dans la maladie chronique (IgG). Le projet de directives des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) de 2012 recommande d’utiliser les tests de quatrième génération approuvés par la FDA comme première étape du diagnostic. Si le test de quatrième génération est positif, des tests d’anticorps supplémentaires sont effectués pour différencier le VIH-1 du VIH-2 et pour mesurer la charge virale.

La charge virale est mesurée en testant la quantité d’ARN viral dans le sang. Elle peut être utile pour les patients dont les résultats des tests prêtent à confusion, comme un test de quatrième génération positif mais des tests individuels négatifs ou indéterminés pour le VIH-1 et le VIH-2. Dans ces cas, si l’ARN viral est détecté, le diagnostic de VIH est posé. Si les tests d’ARN viral sont négatifs, cela soulève la possibilité que le résultat du test de quatrième génération n’était pas correct. La charge virale est également utilisée pour surveiller le succès du traitement des patients infectés. La charge virale peut également être utile pour diagnostiquer une maladie rétrovirale aiguë car les anticorps anti-VIH mettent du temps à atteindre des niveaux détectables.

Le CDC recommande un test de dépistage du VIH au moins une fois pour toutes les personnes âgées de 13 à 64 ans. Les personnes à haut risque, comme celles qui consomment des drogues injectables illicites ou qui ont de multiples partenaires sexuels, devraient se faire tester plus fréquemment. Toutes les femmes enceintes devraient être testées car un traitement efficace peut réduire considérablement le risque de transmission à l’enfant à naître. Les victimes d’agressions sexuelles doivent être testées. Les personnes chez qui on a diagnostiqué une autre maladie sexuellement transmissible, comme la syphilis, la chlamydia ou la gonorrhée, devraient également subir un test de dépistage du VIH.

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