Vaginite desquamative

Qu’est-ce qu’une vaginite ?

La vaginite désigne une inflammation du vagin. Ce terme est utilisé de manière large pour désigner toute affection vaginale qui entraîne des pertes vaginales. elle peut être due à des causes infectieuses et non infectieuses.

Qu’est-ce que la vaginite desquamative ?

La vaginite desquamative se caractérise par :

  • Des pertes vaginales persistantes ou intermittentes, teintées de sang ou jaunes, abondantes ou collantes
  • Des rapports sexuels douloureux (dyspareunie)
  • Des démangeaisons (prurit vulvaire) et/ou des brûlures (vulvodynie).

Les autres symptômes peuvent inclure des douleurs au moment d’uriner (dysurie), des saignements après les rapports sexuels, une mauvaise odeur et une sécheresse. Ces symptômes persistent souvent pendant des mois ou des années.

Qui est atteint de vaginite desquamative ?

La vaginite desquamative est rare. Elle touche les femmes adultes, qui peuvent être pré ou post-ménopausées.

Quelle est la cause de la vaginite desquamative ?

La cause précise de la vaginite desquamative est inconnue. Elle est maintenant classée comme une forme sévère de vaginite aérobie.

Par définition, ce n’est pas une infection, malgré l’utilité des antibiotiques dans le traitement de nombreux patients.

Les résultats de l’examen de la vaginite desquamative

Le vagin et le vestibule vaginal apparaissent enflammés. Les signes cliniques comprennent :

  • Rougeurs
  • Gonflements
  • Épithélium atrophié
  • Sécrétions jaunes
  • Purpura (saignement sous la peau)
  • Saignement de contact
  • Film grisâtre.

Quel est le diagnostic différentiel de la vaginite desquamative ?

Le diagnostic différentiel inclut d’autres formes de vaginite, notamment le lichen plan érosif.

Comment diagnostique-t-on la vaginite desquamative ?

La vaginite desquamative est diagnostiquée en présence d’au moins un des symptômes suivants :

  • Les pertes vaginales
  • Dyspareunie
  • Les démangeaisons
  • Les brûlures

En outre :

  • Le wet mount doit confirmer l’inflammation vaginale avec une augmentation des cellules parabasales et inflammatoires.
  • La culture doit exclure une infection : streptocoque du groupe A, staphylocoque doré, trichomonase.
  • Le pH vaginal est >4,5.

Investigations dans la vaginite desquamative

Il faut prélever des écouvillons du vagin pour la microscopie (examen en montage humide). Une culture est également entreprise pour détecter les causes infectieuses de la vaginite.

On observe une réduction des lactobacilles normaux. Le laboratoire peut signaler la présence de bactéries mixtes non pathogènes (par exemple, espèces de streptocoques non hémolytiques et staphylocoques à coagulase négative), de cellules épithéliales et inflammatoires (vaginite aérobie).Le score AV peut être signalé.

Les biopsies des tissus affectés (vulve ou vagin) sont susceptibles de révéler des modifications inflammatoires non diagnostiques et non spécifiques.

Traitement de la vaginite desquamative

Le traitement de la vaginite desquamative n’est pas toujours efficace. Les soins généraux doivent inclure un nettoyage doux des organes génitaux externes avec de l’eau et des nettoyants non savonneux. Les crèmes hydratantes vaginales peuvent être utiles en cas de sécheresse.

Les antifongiques topiques ne doivent pas être utilisés en l’absence d’infection à levures confirmée (candidose vulvovaginale).

Le traitement le plus efficace de la vaginite desquamative semble être l’association antibactérienne et anti-inflammatoire de :

  • Clindamycine 2% crème vaginale
  • Hydrocortisone 1% crème ou 10% mousse.

Le traitement doit être poursuivi pendant au moins plusieurs semaines et peut être nécessaire à long terme (généralement, deux fois par semaine). En cas d’échec, d’autres traitements peuvent être essayés :

  • Autres stéroïdes topiques
  • Antibiotiques oraux
  • Crème d’œstrogènes.

Quelle est l’issue de la vaginite desquamative ?

Le traitement conduit généralement à une rémission complète des symptômes, lorsque le traitement peut être arrêté, ou à une réduction des symptômes nécessitant un traitement continu au moins intermittent. Si le traitement est inefficace, il faut envisager d’autres diagnostics et changer de traitement.

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