La carence en magnésium peut augmenter les risques de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) et d’insuffisance rénale terminale (IRT).
Les investigateurs dirigés par Jinghong Zhao, MD, PhD, de la Troisième université médicale militaire enChine, ont confirmé ces associations dans une revue systématique et une méta-analyse de20 études incluant 200 934 patients d’Asie, d’Europe ou des États-Unis.
Dans des analyses multivariées,les patients atteints d’IRC et d’IRT souffrant d’hypomagnésémie présentaient un risque significativement plus élevé de 32 % de mortalité toutes causes confondues que ceux dont le taux de magnésium était normal ou élevé,selon les résultats publiés dans le Journal of Nephrology. Les patients sous hémodialyse (HD) présentaient un risque supérieur de 29%.
En revanche, l’hypermagnésémie était inversement associée à la mortalité toutes causes confondues chez les patients atteints d’IRC et d’IRT. Chaque augmentation d’une unité de magnésium sérique était associée à une diminution significative de 14% du risque de décès, dans les analyses ajustées. L’hypermagnésémie était associée à une diminution significative de 29% du risque de mortalité cardiovasculaire par rapport à des niveaux de magnésium sérique normaux ou élevés.
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Parmi un certain nombre de mécanismes possibles, un faible taux de magnésium pourrait contribuer à l’inflammation et à la déficience immunitaire,les auteurs de l’étude ont spéculé.
« Les preuves reliant le magnésium et la mortalité chez les patients atteints d’IRC et dialysés suggèrent que les néprologues devraient surveiller attentivement le magnésium sérique chez les patients », ont écrit le Dr Zhao et ses coauteurs. « Le maintien d’un taux élevé de magnésium peut être avantageux pour améliorer le pronostic cardiovasculaire des patients hémodialysés présentant une hyperphosphatémie ».
« Néanmoins, il n’est pas clair si les patients peuvent bénéficier d’une supplémentation en magnésium, et des études prospectives supplémentaires sont nécessaires pour prouver cette hypothèse. »
Les catégories de magnésium différaient selon les études, ce qui est une limite de la méta-analyse.