« Le lait est pour les bébés. Quand tu grandis, tu dois boire de la bière. »
C’est du moins ce que voudrait faire croire Arnold Schwarzenegger en 1977. En revanche, certains rats de gymnase modernes ne jurent que par le GOMAD (gallon de lait par jour) et se sentent coupables rien qu’en regardant tout ce qui est vaguement alcoolisé. Mais cette crainte est-elle justifiée ?
Voyez d’abord ce que vous faites à vos muscles lorsque vous vous dépensez. Vous les endommagez. Puis, au cours des deux jours suivants, avec suffisamment de nourriture et de repos, vous les réparez. Pour que le même facteur de stress (l’effort) ne blesse plus vos muscles (autant), vous les rendez plus forts, plus gros et plus résistants.
Vous pouvez évaluer les améliorations de la récupération musculaire de trois façons. Une façon est de mesurer le taux de synthèse des protéines musculaires. Une autre consiste à mesurer notre hormone anabolique principale : la testostérone. Et une autre façon encore, la moins appréciée des scientifiques car la moins précise, est de mesurer la performance.
Comment l’alcool s’inscrit-il dans tout cela ?
Confirmant une flopée d’études animales, l’essai humain le plus pertinent à ce jour a rapporté qu’une forte consommation d’alcool après l’exercice (environ 7 bières pour une personne de 150 livres) supprimait la synthèse des protéines musculaires, selon une étude de 2014. Cela était vrai même lorsque les participants à l’étude consommaient 25 grammes de protéines avant de boire de l’alcool. Donc, en résumé, la consommation excessive d’alcool après l’exercice ? Ce n’est pas une bonne idée pour de nombreuses raisons.
L’alcool est le plus dommageable pendant la fenêtre anabolique post-exercice (la période allant jusqu’à quatre heures après une séance de musculation typique). N’oubliez pas, cependant, que la synthèse des protéines musculaires peut rester élevée jusqu’à 24 heures après une séance d’entraînement (c’est pourquoi les protéines au coucher sont importantes). Par conséquent, avoir trop d’alcool dans le sang à n’importe quel moment de cette période peut entraver votre récupération.
Alors, qu’est-ce que « trop » ? »
Dans l’ensemble, et surtout si vous faites de l’exercice, la science conseillerait qu’une ou deux bières suffisent. En d’autres termes, à moins que vous n’ayez l’habitude de boire de façon excessive, tout ira bien. Les preuves actuelles suggèrent que si la bière occasionnelle a un effet sur vos gains, positif ou négatif, cet effet est faible – suffisamment faible pour que si une pinte rafraîchissante de votre bière préférée est votre façon de vous détendre après un entraînement difficile, alors vous pouvez boire sans culpabilité.
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Enfin, une étude récente a révélé que les isohumulones, les principaux composés responsables du goût amer du houblon, pourraient favoriser la perte de poids. Cette étude n’a toutefois porté que sur le potentiel brûleur de graisses des isohumulones isolées, et non de la bière dans son ensemble. Ne commencez donc pas à descendre des pintes dans l’espoir de perdre des kilos, d’autant plus que les calories contenues dans l’alcool peuvent rapidement s’accumuler. Malgré tout, après cette étude, on ne peut s’empêcher de spéculer que les IPA, avec leur forte teneur en houblon, pourraient avoir un léger avantage sur les autres bières.
Pour autant, il y a du houblon. Enfin, l’espoir.
Kamal est le directeur d’Examine.com, une encyclopédie indépendante et impartiale sur la supplémentation et la nutrition. Il est un chercheur en nutrition avec un MPH et un MBA de l’Université Johns Hopkins, et est en hiatus d’un doctorat en nutrition, dans lequel il a fait des recherches sur le lien entre l’alimentation et la douleur chronique. Il a publié des articles évalués par des pairs sur la vitamine D et le calcium, ainsi que sur une variété de sujets de recherche clinique.
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