The Gilder Lehrman Institute of American History

En 1757, la tenancière de taverne de New York Eve Scurlock libère cinq esclaves dans son testament, citant leur fidélité, leur service et leur bon comportement. Parmi eux se trouvait une femme nommée Ann, à qui Scurlock a également légué de l’argent, des vêtements et des articles ménagers. Bien que le testament de Scurlock prévoyait la liberté d’Ann et des autres esclaves, la manumission par testament d’un propriétaire d’esclaves ne garantissait pas la liberté d’un esclave. À New York, une loi de 1730 intitulée « Act for the Effectual preventing and punishing the Conspiracy and Insurrection of Negroes and other slaves » exigeait que les esclaves affranchis déposent une caution auprès du gouvernement pour garantir qu’ils ne participeraient pas à des soulèvements d’esclaves et qu’ils ne deviendraient pas un fardeau pour la ville où ils vivaient.

Bien que la caution de New York représentait une somme importante pour un esclave – au moins 200 £ – de nombreux États avaient des lois de manumission encore plus sévères. En Caroline du Sud, les esclaves libérés par testament ou par acte notarié étaient tenus de quitter la colonie dans les six mois suivant leur manumission, sous peine d’être à nouveau réduits en esclavage. La Virginie légiférait qu’aucun esclave ne pouvait être libéré dans quelque circonstance que ce soit, et une loi du Maryland de 1752 interdisait aux esclavagistes de libérer des esclaves dans un dernier testament.

Ce document juridique enregistre la caution de manumission pour l’esclave de Scurlock, Ann. La caution de 200 £ a été payée par deux parents de Scurlock – son neveu John Vanduersen, un cordonnier, et son frère Peter Burger, un tonnelier. Parmi les témoins de la caution se trouvait Philip Livingston, un conseiller municipal de New York qui allait plus tard servir de délégué au Congrès continental et signer la Déclaration d’indépendance.

Une transcription complète est disponible.

Excerpt

Whereas Eve Scurloch, Late of the City of New York & Tavernier Widow Deceased by & of her Last will & testament made & Published in writing under bond & seal dated in November in the year of Our Lord one thousand seven hundred and fifty – among other gifts and requests in the same will mentioned did manumit set at Liberty and made free a woman Slave called Ann . . . ATTENDU QUE par une loi de son Excellence le gouverneur, du Conseil et de l’Assemblée générale de la province intitulée  » Act for the Effectual preventing and punishing the Conspiracy and Insurrection of Negroes and other slaves, pour mieux les réglementer et pour abroger les actes qui y sont mentionnés et qui s’y rapportent, adoptée le vingt-neufième jour d’octobre mille sept cent trente, il a été promulgué, entre autres choses, que si un maître ou une maîtresse manumite ou libère un esclave indien ou mulâtre, & ce maître ou cette maîtresse qui manumite ou met en liberté ou toute autre personne suffisante pour ou au nom de cet esclave indien nègre ou mulâtre devra s’engager envers Sa Majesté ses héritiers &successeurs avec deux cautions pour la somme d’au moins deux cents livres lors des sessions générales de la paix pour le comté où cet esclave indien nègre ou mulâtre doit vivre ou résider afin d’empêcher cet esclave indien nègre ou mulâtre de devenir ou d’être une charge pour la ville, ville, paroisse, ou lieu de cette colonie où il ou elle devrait à tout moment après cette Manumission vivre.

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