Première écoute du Sennheiser Orpheus HE90 : Voici donc à quoi ressemble un casque à 16 000 $

Au début des années 90, Sennheiser a confié à ses ingénieurs une mission : fabriquer le meilleur casque possible, quel que soit son prix. Ils ont créé l’Orpheus HE90. Seuls 300 exemplaires ont été fabriqués. Au départ, ils étaient vendus 16 000 $. Aujourd’hui, ils se vendent plus de 30 000 dollars sur eBay.

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L’Orpheus est plus une preuve de concept qu’autre chose. Chaque ensemble est livré avec un amplificateur à tubes dédié (le HEV 90). Il y a six tubes en tout, chacun étant protégé par un boîtier métallique. Les écouteurs eux-mêmes contiennent une tonne de verre à haute résistance et d’or. L’installation est censée avoir une portée de 7 à 100 000 hertz, ce qui va bien au-delà de ce que l’oreille humaine est capable d’entendre. L’amplificateur est doté d’une LED qui clignote lorsqu’il se réchauffe (oui, ces écouteurs ont besoin de se réchauffer), et d’un contrôle du volume dédié. Il prend en charge jusqu’à deux casques, mais si vous voulez une deuxième paire, il vous faudra débourser 6 500 $, si vous pouvez même les trouver.

Composants mis à part, l’ensemble est absolument magnifique. C’est quelque chose que vous voudriez exposer en évidence dans votre salon, parce que c’est une œuvre d’art. Il ressemble plutôt à quelque chose des années 60, avec son métal brillant et son cuir brun souple. Les bonnets des téléphones sont très larges et, à moins que vous n’ayez de très grandes oreilles, ils rentreront parfaitement à l’intérieur. Désolé, Monsieur le Président. Ils sont joliment rembourrés, et ils donnent l’impression d’être quelque chose que vous ne voudriez jamais enlever.

Alors, comment sonnent-ils ? La clarté est absolument incroyable. Il y avait tellement de détails, surtout dans les aigus et les médiums, que c’était presque comme avoir l’oreille contre une guitare acoustique. C’était si net que c’en était presque dérangeant, mais je pense qu’on s’y habitue (puis qu’on en est gâté) avec le temps. Les voix avaient un son incroyablement naturel et réaliste. Le son provenait d’un tourne-disque JR 800 Trans Rotor, qui lisait Stockfisch Records Vinyl Collection 180g « Audiophile Vinyl Pressing ». C’était essentiellement des trucs folks Cat Stevensesque, donc je n’ai pas pu évaluer les basses, mais on m’a dit qu’elles n’étaient pas aussi profondes que celles des casques plus modernes. Il y a un excellent équilibre cependant.

Donc, était-ce vraiment suffisant pour me faire verser une larme ? Pas vraiment. J’étais incroyable et magnifique, mais les nouveaux casques de référence (comme le HD 800 de Sennheiser à 1 500 $, que j’ai pu écouter juste à côté de l’Orpheus) sonnent presque aussi bien et auront des basses plus complètes. En même temps, ils ont un son plus… numérique. L’Orpheus est pratiquement le summum de l’analogique. Si jamais vous avez l’occasion de les écouter, saisissez-la.

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