La dépression et l’anxiété sont des comorbidités courantes de la douleur neuropathique (NP). Les études précliniques pharmacologiques sur la NP ont fourni de nombreuses informations sur les effets des médicaments sur les mesures réflexes de la douleur provoquée par un stimulus. Cependant, peu d’études précliniques se concentrent sur le soulagement des comorbidités évoquées par la NP. Dans cette étude, nous avons examiné les effets du tramadol sur le réflexe nociceptif, les comportements associés à la dépression et à l’anxiété dans un modèle de NP chez le rat.
Nous avons utilisé une lésion par constriction chronique (CCI) du nerf sciatique comme modèle animal de douleur neuropathique. Nous avons effectué des tests électroniques de von Frey (evF) pour mesurer la sensibilité mécanique, des tests de labyrinthe élevé plus (EPM) pour enregistrer les comportements liés à l’anxiété et des tests de natation forcée (FST) pour évaluer les comportements associés à la dépression.
Sur l’EPM, les rats CCI ont passé 45% moins de temps que les sham sur les bras ouverts du labyrinthe (P < 0,05). Le tramadol a augmenté le temps passé sur les bras ouverts des rats CCI de 67% (P < 0,05) et n’a pas eu d’effet significatif sur les sham.
Le tramadol a inversé les changements de sensibilité mécanique ainsi que les comportements liés à l’anxiété et à la dépression qui sont causés par la lésion du nerf sciatique avec seulement des effets mineurs en l’absence de lésion. Ces données suggèrent que le tramadol soulage la douleur chronique et ses conséquences indirectes et comorbidités, et que cette étude constitue également un modèle pour les études pharmacologiques cherchant à étudier l’effet des médicaments sur les principaux symptômes invalidants de la NP.