Kŏmungo, également orthographié geomungo, également appelé kum, cithare coréenne à longue planche dont l’origine remonte au 7e siècle. Le kŏmungo mesure environ 150 cm de long et possède trois chevalets mobiles et 16 frettes convexes supportant six cordes de soie. La plaque avant de l’instrument est en bois de paulownia et la plaque arrière est en bois de châtaignier. Divers accords pentatoniques sont utilisés pour différents types de musique.
L’interprète est assis sur le sol, l’extrémité droite de l’instrument étant soutenue par les genoux. Les cordes sont pincées avec un plectre en bambou de la taille d’un crayon tenu dans la main droite, tandis que la main gauche appuie sur les cordes pour jouer des mélodies ornementées et créer du vibrato. En général, seules deux des cordes sont utilisées pour la mélodie, tandis que les autres servent de bourdons ou de hauteurs fixes. Une notation spéciale en tablature indique la hauteur, le rythme et le doigté.
Le kŏmungo a été inventé au 7ème siècle ce par le musicien coréen Wang San-ak. Depuis la dynastie Koryŏ (918-1392), il est un instrument essentiel de la musique d’ensemble de la cour (hyang-ak). Le kŏmungo fait partie de nombreux types d’ensembles de musique de cour et de musique folklorique et est également utilisé dans le sanjo, un genre solo conçu pour mettre en valeur la virtuosité musicale d’un joueur. Le kŏmungo est apparenté au zheng chinois, au koto japonais et au kayagŭm coréen.