Histoire

Le CWS nourrit les affamés et aide les personnes vulnérables depuis plus de 68 ans ! Photo : CWS

Le Service mondial de l’Église est né en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dix-sept dénominations se sont réunies pour former une agence « pour faire en partenariat ce qu’aucun d’entre nous ne pouvait espérer faire aussi bien seul. » La mission : Nourrir les affamés, vêtir les nus, guérir les malades, réconforter les personnes âgées, héberger les sans-abri.

Quarante-cinq ans plus tard, la mission demeure, bien que le lieu et la manière dont nous l’accomplissons aient radicalement changé.

En 1946-47, les églises américaines ont ouvert leur cœur et fourni plus de 11 millions de livres de nourriture, de vêtements et de fournitures médicales à l’Europe et à l’Asie déchirées par la guerre. Les protestants et les catholiques ont mis en commun leurs talents et leurs ressources pour répondre à une crise de réfugiés stupéfiante. Aujourd’hui, le programme d’immigration et de réfugiés du SCF est une opération vitale, reconnue internationalement, ayant réinstallé près d’un demi-million de réfugiés depuis sa création.

En 1947 également, le SCF, le Secours mondial luthérien et le National Catholic Welfare Program ont créé un appel communautaire commun contre la faim, le Christian Rural Overseas Program, également connu sous le nom de CROP. L’acronyme a disparu mais le nom et l’œuvre salvatrice demeurent sous la forme de marches contre la faim CROP dans quelque 800+ communautés à travers les États-Unis.

Cette première initiative CROP a capté l’imagination du cœur de l’Amérique. Bientôt, les « trains de l’amitié » ont traversé le pays, ramassant des produits de base tels que le maïs, le blé, le riz et les haricots pour les partager avec le monde entier. L’expérience des trains a donné naissance aux « navires de l’amitié ». Un programme multidénominationnel appelé One Great Hour of Sharing a été mis sur pied pour recueillir des dons dans les églises afin de remplir ces navires. Le SCF a continué à offrir des occasions de partage à l’échelle de la communauté.

Dans les années 1950 et 1960, le SCF a étendu son champ d’action à l’Asie, à l’Afrique et à l’Amérique latine.

À l’aube des années 1960, le SCF a commencé à accroître son travail d’aide d’urgence en soutenant des efforts de résolution de problèmes à long terme – ce qu’on a appelé le développement.

Le développement commence à la base. CWS a reconnu très tôt que pour réussir, les projets et les programmes doivent venir des gens eux-mêmes, et non être imposés par d’autres.

CWS a cherché des agences locales qui partagent cette vision d’autonomisation de l’auto-assistance et des partenariats de longue date ont été forgés.

Au fil des ans, les histoires de réussite ont été nombreuses. L’une des premières a eu lieu en Algérie, en Afrique du Nord. En quatre ans, grâce à plus de 5 millions de jours-hommes de travail bénévole, quelque 20 millions d’arbres forestiers et fruitiers ont été plantés pour ancrer le sol contre l’érosion persistante de la nature.

En Inde, le SCF a aidé d’innombrables villages à construire des réservoirs, à creuser des puits et à poser des systèmes d’irrigation. Le résultat : « Une assurance contre la sécheresse » et une meilleure production alimentaire.

Les mêmes partenariats qui ont renforcé nos efforts de développement ont permis au SCF de maximiser notre réponse aux catastrophes.

L’histoire de la marche contre la faim CROP remonte à 1969. Des adolescents de Bismarck, dans le Dakota du Nord, et de York County, en Pennsylvanie, ont décidé qu’il était temps de faire quelque chose pour les familles qui devaient parcourir des kilomètres pour trouver de la nourriture et de l’eau potable. Ils ont donc marché… et, parce qu’ils ont fait ce premier pas, la faim a changé à jamais. Aujourd’hui, des millions de personnes à travers presque tous les États ont participé.

Dans les années 1970, le travail du SCF a évolué de manière significative. Notre travail de développement à la base a inspiré une analyse plus approfondie des causes profondes de la faim et de la pauvreté. En conséquence, en 1974, le SCF – en collaboration avec le Secours mondial luthérien – a créé le Bureau de la politique de développement à Washington, D.C. pour représenter les préoccupations du SCF concernant la faim auprès des organismes gouvernementaux américains.

L’importance de ce travail a été ratifiée en 1978 par les conclusions de la Commission présidentielle sur la faim dans le monde, qui a noté que la cause première de la faim était la pauvreté, c’est-à-dire qu’elle était d’origine humaine. Ce qui manquait pour mettre fin à la faim était donc la volonté politique de le faire. Le rapport appelait également à un effort concerté pour accroître l’éducation sur la faim et ses causes. Des membres du personnel du bureau de la politique de développement du SCF ont siégé à cette commission.

En 1976, afin d’apporter un plus grand soutien aux réfugiés et à leurs parrains aux États-Unis, le SCF a créé des bureaux de réinstallation des réfugiés dans différentes régions des États-Unis. Ils ont joué un rôle central dans le soutien du nombre croissant de réfugiés d’Asie du Sud-Est qui ont été réinstallés aux États-Unis dans les années qui ont suivi la guerre du Vietnam. Bien que le nombre de bureaux fluctue en fonction des admissions de réfugiés, ils continuent de constituer la base du travail du SCF en matière de réinstallation des réfugiés aux États-Unis.

C’est également dans les années 1970 que le SCF a commencé à répondre aux catastrophes survenues aux États-Unis à la demande de ses églises membres.

Le travail du SCF en matière d’intervention d’urgence internationale et de développement au cours des années 1970 et 1980 s’est concentré sur le travail en partenariat avec d’autres ONG et avec des groupes locaux. Dans certains cas, cela a conduit à la création de nouvelles organisations indépendantes, comme le Conseil des Eglises du Moyen-Orient, la Commission chrétienne pour le développement au Bangladesh ou le CEPAD au Nicaragua. Le travail en partenariat reste l’une des caractéristiques du travail du SCF. Ces groupes restent des partenaires précieux pour le SCF.

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