La famille (la famiglia) est l’aspect le plus important de la vie d’un Italien. Elle fournit un soutien émotionnel et économique à l’individu et constitue souvent la base de leurs cercles sociaux. En moyenne, la taille des familles italiennes s’est réduite au cours des dernières décennies en raison de la baisse du taux de fécondité. Le rythme économique rapide du 21e siècle a également modifié la dynamique familiale ; l’un des parents n’est souvent pas disponible pendant la semaine en raison de ses longs déplacements pour son travail. Il peut également y avoir moins de temps de contact avec la famille élargie. Néanmoins, les relations restent extrêmement étroites.

Les parents italiens ont généralement beaucoup d’autorité sur leurs enfants tout au long de leur vie. La plupart des Italiens recherchent l’autonomie et l’indépendance, mais en raison du climat économique, beaucoup restent à la maison pendant des années jusqu’à l’âge adulte. En effet, les Italiens quittent le domicile de leurs parents à l’un des âges les plus élevés d’Europe. Même lorsque les enfants déménagent, les liens familiaux restent très forts.

Il existe un profond respect pour les membres âgés de la famille dans la culture italienne. Les membres âgés de la famille sont profondément dévoués à leurs enfants et petits-enfants. Ils prennent soin d’eux dans l’espoir que leurs enfants les soutiendront et les aideront tout au long de leur vieillesse, plus tard dans la vie. Cette conviction est particulièrement forte chez les migrants italiens âgés de la première génération. Les soins résidentiels sont évités sauf si la famille n’a pas d’autre choix. Même dans ce cas, les maisons de retraite sont souvent perçues négativement et les Italiens âgés peuvent résister à leur placement dans l’une d’elles en exerçant une pression morale et en culpabilisant leurs enfants.

Dynamique familiale

Les structures familiales nucléaires sont les plus courantes dans toute l’Italie et il y a une préférence croissante pour un plus petit nombre d’enfants. La famille joue toujours un rôle important dans la création de la cohésion sociale et du sentiment d’appartenance, mais il est plus fréquent que des valeurs familiales non traditionnelles soient adoptées. Les Italiens ruraux sont souvent plus orientés vers la famille. Il n’est pas rare que la famille immédiate et la famille élargie vivent ensemble et soient profondément impliquées dans la vie quotidienne de chacun. Dans certains petits villages et villes où les familles résident les unes à côté des autres depuis des générations, l’accent peut être mis sur le maintien de la réputation de la famille. Par exemple, les familles peuvent cacher tout drame ou conflit interne aux yeux du public pour se préserver de la honte ou de l’embarras.

Il faut noter que les Italo-Australiens qui ont migré du sud de l’Italie pendant la période d’après-guerre ont tendance à avoir des valeurs familiales assez traditionnelles. La gestion de l’argent est un aspect important de beaucoup de leurs vies car la majorité des migrants de première génération sont arrivés de milieux assez pauvres économiquement. Aujourd’hui, l’argent est très apprécié pour la sécurité qu’il apporte à l’avenir de leurs enfants. Les parents contribuent souvent aux frais de subsistance de leurs enfants une fois qu’ils ont quitté le domicile familial. Certains peuvent même acheter à leur enfant un terrain ou une maison afin d’assurer leur sécurité financière et la proximité de l’enfant avec le foyer familial. Cependant, la gestion monétaire des familles et la liberté financière des enfants varient entre chaque famille individuelle.

Rôles de genre

Les femmes italiennes sont encouragées à être indépendantes et audacieuses dès leur plus jeune âge. Elles sont réputées pour leur confiance en elles, bien que les qualités personnelles varient en fonction des individus. Cependant, la culture italienne continue de véhiculer certains sous-entendus sexistes. Les stéréotypes qui dépeignent les femmes comme belles et inintelligentes sont assez populaires en Italie, et les sifflements de chat ou de loup sont courants. Les attitudes sociales évoluent, mais elles peuvent encore présenter des difficultés pour la progression de la carrière des femmes, car elles risquent de ne pas être prises au sérieux. Elles sont également confrontées à d’autres défis sur le lieu de travail, tels que les salaires inférieurs et la préférence pour les employés masculins dans certains secteurs. Si les hommes et les femmes ont des droits égaux en droit, la société reste largement dominée par les hommes.

Dans la dynamique familiale, l’homme est généralement le patriarche et considéré comme le principal soutien financier. Traditionnellement, on attendait de la femme qu’elle remplisse des rôles de matrimonialité et de maternité. Aujourd’hui, la plupart des femmes italiennes reçoivent un haut niveau d’éducation et travaillent pour contribuer au revenu du ménage ; cependant, on attend toujours d’elles qu’elles soient responsables de la majorité des tâches ménagères. Les rôles des sexes peuvent varier entre les classes socio-économiques ainsi qu’entre les zones rurales et urbaines. Par exemple, les personnes vivant dans les zones urbaines ou appartenant aux classes supérieures sont plus susceptibles de partager les responsabilités. Il est également de plus en plus fréquent que les femmes choisissent d’autres voies, telles que des parcours professionnels, et l’on observe une baisse des taux de fécondité depuis plusieurs décennies.

Rencontre et mariage

Les coutumes de rencontre en Italie sont similaires à celles de l’Australie. Les fiançailles peuvent avoir lieu plus tôt dans une relation. Cependant, les couples attendent généralement que l’homme ait un emploi stable avant de se marier. Par conséquent, les fiançailles entre jeunes couples peuvent durer de nombreuses années.

Le mariage est une convention très respectée dans la société italienne, notamment chez les chrétiens fervents. Les cérémonies suivent généralement la tradition catholique romaine et sont souvent célébrées à l’église de la ville natale de la mariée. Toutefois, les cérémonies civiles sont de plus en plus courantes. La coutume veut que les mariés ne se voient pas la veille du mariage. Les Italo-Australiens ne voient généralement pas d’inconvénient à ce que leurs enfants épousent des personnes qui ne sont pas italiennes, mais beaucoup préféreraient tout de même un mariage italien. En 2012, 10% des mariages italiens étaient entre un citoyen italien et un résident étranger.On pense généralement que se marier en dehors de sa foi est plus difficile si une famille est assez religieuse.

Selon la loi italienne, un couple doit être légalement séparé pendant six mois avant qu’un divorce puisse être accordé. Le taux de divorce augmente lentement, et le taux de mariage diminue lentement car davantage de couples choisissent de vivre ensemble dans des relations de fait (davantage dans le nord de l’Italie).

1 Institut national des statistiques, 2012

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