- Scapula
- Humerus
- Radius
- Ulna
- Coude ou carpe (constitué de sept ou huit os carpiens)
- Orde du canon (grand métacarpien)
- Deux os d’attelle (métacarpiens médial et petit)
- Paturon long (première phalange)
- Paturon court (deuxième phalange)
- Objet pédieux (troisième phalange)
- Deux os sésamoïdes proximaux
- Objet naviculaire (os sésamoïde distal).
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Scapula
L’omoplate est un os aplati triangulaire qui glisse sur la cage thoracique. La longueur et l’angulation de la scapula (idéalement 45°) déterminent l’inclinaison de l’épaule du cheval et la longueur de la foulée. Le thorax est élancé entre les deux omoplates par un arrangement de muscles, de tendons et de ligaments appelé écharpe thoracique.
Fig. 3.2 Squelette du membre antérieur – vue latérale
Humerus
L’épaule est une articulation à rotule (le type d’articulation qui permet le plus grand mouvement) entre l’humérus et l’omoplate. L’humérus est un os solide et son angulation permet d’absorber les chocs. Le mouvement de l’épaule est principalement la flexion et l’extension, avec un peu de rotation, d’abduction et d’adduction.
Fig. 3.3 Squelette du membre antérieur – vue de face
Radius et cubitus
Le radius et le cubitus sont équivalents aux os de l’avant-bras humain mais, contrairement à l’homme, ils sont soudés ensemble pour empêcher la torsion de l’avant-main du cheval. Le cubitus est très petit, à l’exception du processus olécranien, qui fait partie du coude. Le coude est une articulation ginglyme entre l’humérus, le radius et le cubitus, et permet un mouvement dans une seule direction.
Genou (carpe) (Figs 3.5, 3.6)
Le genou ou carpe est l’équivalent du poignet humain et se compose de sept ou huit petits os carpiens disposés en deux rangées, l’une au-dessus de l’autre.
Fig. 3.4 Squelette du membre antérieur – vue arrière
- Rangée supérieure – carpiens radiaux, intermédiaires et cubitaux avec l’os carpien accessoire ou pisiforme, qui ne supporte pas de poids, à l’arrière
- Rangée inférieure – premier, deuxième, troisième et quatrième carpiens.
L’articulation est conçue pour absorber les chocs. C’est une articulation charnière (ginglyme) car elle ne bouge que dans un sens, c’est-à-dire en flexion et en extension ; lorsque le genou fléchit, le sabot se déplace vers le coude. Il n’y a aucun mouvement latéral ou de rotation.
Fig. 3.5 Genou – vue de face
Fig. 3.6 Genou – vue de côté
Conformation (Fig. 3.7)
Les membres du cheval ne sont pas idéalement adaptés à un travail de longue durée, répété et éprouvant, mais la conformation d’un individu fera que ce cheval aura moins ou plus de chances de rester sain tout au long d’une carrière sportive. Cela signifie qu’une conformation optimale des membres antérieurs est particulièrement importante chez les chevaux de performance et qu’une connaissance de base de la conformation est très utile lors de l’achat d’un cheval.
Fig. 3.7 Conformation des membres antérieurs
Différences entre les races
Des différences de conformation existent entre les types de chevaux plus légers tels que l’Arabe et le Pur-sang, et les chevaux de trait plus lourds tels que le Shire. Les chevaux de trait ont plus d’os : la circonférence de l’os canon juste sous le genou est plus grande que chez les chevaux plus légers, ce qui est associé à leur capacité de charge supérieure. Les chevaux de trait ont également tendance à être plus droits au niveau de l’épaule et du paturon, ce qui leur donne une foulée courte et saccadée, tandis que l’épaule et le paturon inclinés du pur-sang donnent une foulée plus longue et élastique.
Conformation idéale
Épaule
Le cheval doit avoir une bonne épaule inclinée afin qu’il y ait « beaucoup devant le cavalier » et que la selle s’installe dans une position confortable. Une omoplate longue et correctement angulée permettra également une plus grande longueur de foulée. Traditionnellement, l’épaule idéale présente une inclinaison de 45° par rapport à l’horizontale, avec un angle sabot-paturon similaire. Cela permet aux forces de concussion d’être absorbées de manière égale par tous les composants du membre. En pratique, tant que l’épaule est plate et suffisamment longue pour assurer une bonne longueur de foulée, il importe peu qu’elle soit un peu verticale.
L’humérus est très fort et son angulation, qui doit être d’environ 60° par rapport à l’horizontale, permet d’absorber les chocs. La pente de l’épaule doit équilibrer le bassin et l’articulation de la hanche ; il n’est pas bon que l’avant-main ait un mouvement extravagant que les membres postérieurs ne peuvent pas égaler.
Coude
Le coude doit être ‘libre’ et permettre de placer un poing entre lui et les côtes. Un coude » attaché » limite la longueur de la foulée. La pointe du coude doit être dans le même plan que la pointe de l’épaule, de sorte qu’elle ne tourne ni en dedans ni en dehors. La mesure du garrot à la pointe du coude doit être à peu près la même que celle de la pointe du coude au sol, assurant une profondeur adéquate de la poitrine.
Avant-bras
L’avant-bras doit être long et bien musclé, et l’os du canon doit être court avec un os plat adéquat. Vus de profil et de face, les membres antérieurs doivent être droits. De face, le membre et le sabot doivent être coupés en deux par un fil à plomb partant de la pointe de l’épaule. Cela montre que les os sont disposés en colonne, directement les uns sur les autres, ce qui donne de la force et garantit que les forces de concussion se répartissent uniformément sur le membre. L’espace entre les pieds avant, lorsque le cheval est à l’équerre, doit être suffisamment grand pour accueillir un autre pied. Le genou doit être plat et large à l’avant, avec une bonne profondeur. Les fautes courantes sont les suivantes :
- Sur le genou – le genou semble être légèrement fléchi
- En arrière au niveau du genou – l’avant de la jambe semble concave
- Rattaché sous le genou – il y a moins de os sous le genou qu’il n’y en a plus bas dans la jambe
- Genoux en mollet – peu profonds de l’avant à l’arrière
- Offset cannon bones – les os ne sont pas placés directement sous le genou en ligne droite.
Les articulations du boulet doivent être bien définies et osseuses plutôt que bouffies.
Vu de profil, une ligne tombée du milieu de l’omoplate doit descendre devant le membre antérieur et passer par le milieu du sabot. Si cela est difficile à visualiser, il peut être plus facile de localiser la petite saillie ou tubercule sur l’omoplate qui se trouve un peu au-dessus du point médian. Une ligne tirée depuis ce point doit passer par l’articulation du coude, le genou, le boulet et toucher le sol juste derrière les talons. En outre, une ligne lâchée à partir du coude doit descendre verticalement le long de l’arrière de la jambe.
Pieds
La forme et les proportions des pieds doivent être adaptées au membre, une paire et « en équilibre ».
Equilibre du sabot
- Un axe vertical passant par le centre de l’os du canon doit diviser le sabot en deux moitiés égales
- Une ligne passant par le sommet de la bande coronaire doit être horizontale, montrant que la paroi du sabot a le même angle des deux côtés
- La paroi ne doit pas s’évaser ou passer en dessous
- La fourchette doit couper le pied en deux exactement
- Le sabot doit avoir la même forme et la même taille de chaque côté de la fourchette
- L’axe sabot-paturon (HPA) doit être aligné. L’angle idéal du sabot est de 45-50° à l’avant et de 50-55° pour les pieds postérieurs. En pratique, selon la conformation individuelle du cheval, les angles ont tendance à être plus droits que cela
- L’angle de la paroi du sabot au niveau de la pointe doit être le même qu’au niveau du talon
- Le sabot doit atterrir de niveau et légèrement le talon en premier.
Musculature (Figs 1.4, 3.8, 3.9, 5.4, 5.5)
Trapezius
Le muscle trapèze est un feuillet triangulaire aplati de muscle superficiel constitué de longues fibres musculaires plus ou moins parallèles à son grand axe. Il est divisé en parties thoracique et cervicale et est attaché aux os par des tendons en forme de feuille. La partie cervicale s’attache aux vertèbres cervicales et à l’omoplate, tandis que la partie thoracique prend naissance sur les vertèbres thoraciques et s’insère sur l’omoplate ; elle tire l’omoplate vers le haut et l’arrière pour soulever l’épaule, et est capable de produire un grand mouvement car les fibres musculaires qui la composent sont longues.
Rhomboideus
Le rhomboideus se situe sous le trapèze et lie l’omoplate aux côtés des apophyses épineuses des vertèbres thoraciques et au ligament nucal. Il soulève l’épaule en haut et en avant.
Deltoïde
Le muscle deltoïde naît de l’épine de l’omoplate. Il descend pour rencontrer le muscle brachio-céphalique avant de s’insérer dans l’humérus. Il fléchit l’articulation de l’épaule pour éloigner le membre antérieur du corps, c’est-à-dire l’abducter.
Fig. 3.8 Muscles du membre antérieur – vue latérale
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