Besoin d’affiliation

Il existe de nombreuses situations dans lesquelles les gens ressentent un besoin d’affiliation. Par exemple, dans un contexte commercial, lors de la création d’un nouveau produit, il peut y avoir de nombreuses idées différentes sur la façon de commercialiser le produit. Un employé récemment embauché peut ressentir un besoin d’affiliation pour que son idée soit entendue, car il pense que c’est le meilleur plan d’action. Si l’idée de cette personne est un succès, elle éprouvera un sentiment de réussite. Ainsi, étant nouvel employé, il décide de s’impliquer afin de ressentir un sentiment d’appartenance au reste des employés. Une situation qui entraîne un besoin accru d’affiliation est une situation de stress. Un exemple où le besoin d’affiliation a augmenté chez les individus est celui qui a suivi l’attaque terroriste du 11 septembre contre le World Trade Center. Cet événement a poussé les Américains à mettre leurs différences de côté et à se rassembler. L’augmentation du besoin d’affiliation a permis aux individus réagissant au même facteur de stress de se rassembler et de trouver la sécurité les uns dans les autres. Les situations de peur amènent souvent les gens à vouloir être ensemble et à déclencher un besoin d’affiliation. Les recherches effectuées par Schachter (1959) montrent que la peur qui découle de l’anxiété augmente le besoin de la personne de s’affilier à d’autres personnes qui vivent la même situation ou qui pourraient l’aider à surmonter l’événement stressant. La force de ce besoin change d’une personne à l’autre, il y a des moments où les gens veulent simplement être ensemble.

Le besoin d’affiliation d’un individu peut varier sur de courtes périodes de temps, il y a des moments où les individus souhaitent être avec d’autres et d’autres fois être seuls. Dans une étude, réalisée par Shawn O’Connor et Lorne Rosenblood, des beepers ont été distribués aux étudiants. On leur a ensuite demandé de noter, au moment où leur bip s’éteignait, s’ils souhaitaient ou non être seuls ou être avec d’autres personnes à ce moment précis. Cette étude avait pour but d’observer la fréquence à laquelle les étudiants étaient en présence d’autres personnes et la fréquence à laquelle ils étaient seuls. L’étape suivante de l’étude consistait à demander aux étudiants de noter si, au moment où leur signal sonore s’est déclenché, ils souhaitaient être seuls ou en compagnie d’autres personnes. La réponse qu’ils donnaient reflétait généralement laquelle des deux situations ils vivaient la prochaine fois que leur beeper se déclenchait. Les informations retenues de cette étude ont permis de montrer la force du besoin d’affiliation d’un individu. En montrant la fréquence à laquelle ils obtenaient la présence d’autres personnes lorsqu’ils estimaient que c’était ce qu’ils voulaient à ce moment-là, cela a montré à quel point leur besoin d’affiliation était fort à ce moment précis.

Selon les circonstances spécifiques, le niveau de besoin d’affiliation d’un individu peut devenir accru ou diminué. Yacov Rofe a suggéré que le besoin d’affiliation dépendait de l’utilité ou non de la présence d’autres personnes dans la situation. Lorsque la présence d’autres personnes est considérée comme utile pour soulager l’individu de certains aspects négatifs du facteur de stress, le désir d’affiliation de l’individu augmente. Cependant, si la présence d’autres personnes peut augmenter les aspects négatifs, comme ajouter la possibilité d’embarras au facteur de stress déjà présent, le désir de l’individu de s’affilier avec d’autres diminue. Les individus sont souvent motivés pour trouver et créer une quantité spécifique d’interactions sociales. Chaque individu désire une quantité différente de besoin d’affiliation et ils désirent un équilibre optimal entre le temps pour soi et le temps passé avec les autres.

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