OriginesEdit
Fondée comme colonie gallo-romaine au 1er siècle avant JC sous le nom d’Augustodurum, Bayeux est la capitale de l’ancien territoire du peuple des Baiocasses de Gaule, dont le nom apparaît dans l’Histoire naturelle de Pline (iv.107). Les preuves d’une occupation humaine antérieure du territoire proviennent de camps celtiques fortifiés, mais il n’y a aucune preuve d’une ville celtique majeure préexistante avant l’organisation de la Gaule en civitates romaines. Tout établissement était plus probablement confiné à des huttes druidiques éparses le long des rives de l’Aure et de la Drôme ou sur le mont Phaunus où ils pratiquaient leur culte. Des cimetières ont été découverts sur le mont Phaunus voisin, indiquant que la région était un centre druidique. Titus Sabinus, lieutenant de Jules César, soumet la région du Bessin à la domination romaine. La Notitia provinciarum et civitatum Galliae du Ve siècle mentionne des Suevi qui y avaient été officiellement installés (laeti).
La ville est mentionnée par Ptolémée, écrivant sous le règne d’Antonin le Pieux, sous le nom de Noemagus Biducassium (pour *Noviomagus Badiocassium ‘Nouveau marché des Badiocassi’) et le resta jusqu’à l’époque de l’Empire romain. La rue principale était déjà le cœur de la ville. Deux thermes, sous l’église Saint-Laurent et la poste de la rue Laitière, et une tête sculptée de la déesse Minerve ont été retrouvés, attestant de l’adoption de la culture romaine. En 1990, un examen plus approfondi d’énormes blocs découverts dans la cathédrale au XIXe siècle a indiqué la présence d’un ancien bâtiment romain. Bayeux a été construite sur un carrefour entre Lisieux et Valognes, se développant d’abord sur la rive ouest de la rivière. À la fin du IIIe siècle, une enceinte fortifiée entourait la ville et est restée jusqu’à sa suppression au XVIIIe siècle. Son tracé est encore visible et peut être suivi aujourd’hui. La citadelle de la ville était située à l’angle sud-ouest et la cathédrale au sud-est. Ville importante de Normandie, Bayeux faisait partie de la défense côtière de l’Empire romain contre les pirates de la région, et une légion romaine y était stationnée.
Moyen ÂgeModification
La ville est en grande partie détruite lors des raids vikings de la fin du IXe siècle, mais elle est reconstruite au début du Xe siècle sous le règne de Bothon. Au milieu du 10e siècle, Bayeux était contrôlée par Hagrold, un Viking païen qui défendait la ville contre les Francs. Le poète du 12e siècle Benoît de Saint-Maure, dans son histoire en vers des ducs de Normandie, remarque le « danois » couramment parlé à Bayeux.
Le 11e siècle voit la création de cinq villages au-delà des murs au nord-est preuve de sa croissance pendant la Normandie ducale. Le demi-frère de Guillaume le Conquérant, Odo, comte de Kent, acheva la cathédrale de la ville et elle fut dédiée en 1077. Cependant, la ville a commencé à perdre de son importance lorsque Guillaume a placé sa capitale à Caen. Lorsque le roi Henri Ier d’Angleterre a vaincu son frère Robert Curthose pour la domination de la Normandie, la ville a été brûlée pour servir d’exemple au reste du duché. Sous le règne de Richard Cœur de Lion, Bayeux était suffisamment riche pour acheter une charte municipale. De la fin du règne de Richard à la fin de la guerre de Cent Ans, Bayeux a été pillée à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’Henri V d’Angleterre s’empare de la ville en 1417. Après la bataille de Formigny, Charles VII de France a repris la ville et a accordé une amnistie générale à sa population en 1450. La prise de Bayeux annonce un retour à la prospérité car de nouvelles familles remplacent celles décimées par la guerre et celles-ci construisent une soixantaine de manoirs dispersés dans la ville, la pierre supplantant le bois.
Post-médiévalEdit
La région autour de Bayeux est appelée le Bessin, qui était le bailliage de la province Normandie jusqu’à la Révolution française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Bayeux est la première ville de la bataille de Normandie à être libérée, et le 16 juin 1944, le général Charles de Gaulle prononce à Bayeux le premier de deux grands discours dans lesquels il indique clairement que la France se range du côté des Alliés. Les bâtiments de Bayeux n’ont pratiquement pas été touchés pendant la bataille de Normandie, les forces allemandes étant pleinement impliquées dans la défense de Caen contre les Alliés.
Le cimetière de guerre de Bayeux avec son mémorial comprend le plus grand cimetière britannique datant de la Seconde Guerre mondiale en France. Il compte 4 648 tombes, dont 3 935 britanniques et 466 allemands. La plupart de ceux qui y sont enterrés ont été tués lors de l’invasion de la Normandie.
La Royal British Legion National, chaque 5 juin à 15h30, assiste au service commémoratif de la 3e division Cean et à la cérémonie de retraite battue. Le 6 juin, elle organise un service du souvenir dans la cathédrale de Bayeux à partir de 1015 heures, et plus tard à 1200 heures, la Royal British Legion National organise un service du souvenir au cimetière de Bayeux. Tous les services sont ouverts au public et toutes les associations de service et de régiment de la RBL, de la NVA, de la RN, de l’ARMY et de la RAF sont invitées à y assister et à défiler. Pour plus de détails, consultez le site www.rblsomme.org
La ville française de Bayeux abrite également un mémorial dédié à tous les journalistes qui ont perdu la vie en reportage. Ce mémorial a été conçu par Samuel Craquelin, qui est un architecte français. Il contient les noms de 1 889 journalistes tués entre 1944 et 2007. Le mémorial a été établi à Bayeux en raison de sa libération historique le 7 juin 1944.