A Way Into Till We Have Faces

Till We Have Faces est fortement motivé par l’intérêt de longue date de Lewis pour le mythe de cupidon/psyché, mais désormais influencé et filtré par sa cour et son mariage avec Joy Davidman et sa foi chrétienne mature, et entrelacé avec plusieurs projets d’écriture complémentaires d’à peu près la même période (Surprised by Joy ; The Four Loves ; An Experiment in Criticism).

Il représente un récit nuancé de conversion spirituelle vaguement autobiographique mais comprenant aussi le récit singulier de tout voyage de la servitude à la liberté, de la lumière de la caverne au soleil, à la fois douloureux et révélateur, exigeant et perçant. Il est audacieux, expérimental, et ne ressemble à rien de ce qui l’a précédé ou suivi dans l’œuvre publiée de Lewis.

Lewis entend que son monde, comme celui de Narnia, se suffise à lui-même, n’offrant pas de point d’entrée commode dans la garde-robe, exigeant de son lecteur l’invasion patiente, lente et respectueuse par laquelle il s’incarne volontairement, submergé dans un nouveau monde étrange et interdit où tous les poteaux indicateurs Lewisiens habituels et modernes sont absents ; où l’on doit apprendre page par page, monologue par soliloque, ce qui se passe, à qui, et à quoi ressemble la « culture » de Glome, un peu à la manière du célèbre essai de Lewis, « Meditation in a Toolshed » (que l’on trouve dans God in the Dock).

De cette manière, le lecteur fait l’expérience directe de l’apparition progressive et gestaltique de la vérité, de la sagesse et, finalement, de la révélation.

Mais seulement en mourant à soi-même.  » Meurs avant de mourir « , voilà la reconnaissance centrale, la plus importante de l’œuvre. Lewis oblige le lecteur à accepter ce principe même pour arriver aux dernières pages de l’œuvre. Ainsi, TWHF exige – et récompense – de multiples lectures. « Pour celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre », c’est le motif et le message.

Le traitement des Quatre Amours de « l’amour dévorant » doit être considéré comme une toile de fond cruciale (sans parler du chemin vers le Sehnsucht dans Surprised by Joy), notant à la fois le fait de sa composition à peu près à la même période mais aussi leurs points communs de thème. Ceci aussi est une caractéristique de Lewis : produire des « duos », avoir une version en prose d’un texte de fiction pour s’accompagner dans le temps (par ex, pensez au Problème de la douleur et au Grand Divorce avec Screwtape ; à la Préface du Paradis perdu et à Perelandra ; à l’Abolition de l’homme avec Cette force hideuse ; aux Miracles et aux Chroniques de Narnia).
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Bruce L. Edwards est professeur d’anglais et d’études africaines, et vice-recteur associé pour la technologie académique à la Bowling Green State University de Bowling Green, Ohio, où il est membre du corps enseignant et administrateur depuis 1981. Il a été boursier de la Fondation C. S. Lewis aux Kilns d’Oxford, en Angleterre, boursier Fulbright à Nairobi, au Kenya (1999-2000), boursier Bradley à la Heritage Foundation de Washington, DC (1989-90) et professeur de littérature à l’Université du Queensland, à Brisbane, en Australie (1988). Bruce et sa femme, Joan, vivent dans la puissante métropole de Bowling Green, Ohio, et ont quatre enfants adultes, âgés de 24 à 34 ans.

Son C. S. Lewis : Life, Works, and Legacy (encyclopédie en 4 volumes) a été publié par Praeger Press en 2007. Les autres livres de Bruce sur Lewis et les Chroniques de Narnia comprennent : Not a Tame Lion (2005) et Further Up and Further In : Understanding C. S. Lewis’s The Lion, the Witch and the Wardrobe (2005), A Rhetoric of Reading : C. S. Lewis’s Defense of Western Literacy (1988) et The Taste of the Pineapple : Essays on C. S. Lewis as Reader, Critic, and Imaginative Writer (1988). Depuis 1995, il gère un site Web populaire sur la vie et les œuvres de C. S. Lewis à l’adresse www.cslewisblog.com.

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