3 Techniques pour arrêter les comportements d’automutilation des enfants autistes

Le comportement d’automutilation (SIB) est l’un des types de comportement les plus dévastateurs présentés par les enfants autistes. Allant du coup de tête, à la morsure, au frottement extrême des mains ou au grattage, ces types d’actions peuvent être préjudiciables à un enfant et à ses parents. Chez Steinberg Behavior Solutions, nous comprenons à quel point il peut être difficile d’être témoin de tout type de SIB que votre enfant pourrait exhiber. C’est pourquoi nous disposons d’un large éventail de techniques que nous utilisons pour diminuer et même arrêter les comportements d’automutilation. Nous comprenons que la clé pour freiner ce type de comportement est de comprendre sa cause ou la raison qui le sous-tend.

Frustration

Les parents rapportent souvent avoir vu leur enfant présenter un comportement d’automutilation suite à une frustration. Généralement, cela résulte du manque de capacités de communication de l’enfant. Il se peut qu’il essaie en vain d’expliquer quelque chose, ou que l’enfant ne comprenne pas ce que lui demande son thérapeute ou son parent. Quelle que soit la raison, l’incapacité à communiquer conduit à la frustration, puis à l’automutilation.

La solution consiste à enseigner à l’enfant des techniques de communication fonctionnelles telles que le langage des signes, le système de communication par échange d’images (PECS) ou à utiliser un tableau de communication. Il est important de se rappeler de s’en tenir à un seul moyen de communication dans tous les contextes pour réduire les niveaux de frustration. Cela signifie que les parents, les soignants, les thérapeutes et les médecins utilisent le même système de communication lorsqu’ils interagissent avec l’enfant. Il est également important que l’enfant ait accès à ce système de communication partout où il va.

Dans les cas où l’enfant ne comprend pas ce qu’on lui demande, il peut y avoir un problème physique (c’est-à-dire un mal de tête, une maladie d’estomac) ou il peut avoir une déficience physique comme avoir des problèmes d’audition. Dans ce cas, il est important que l’enfant soit évalué par son médecin.

Evitement

A Steinberg Behavior Solutions, nous avons vu des enfants adopter un comportement d’automutilation pour éviter ou fuir une rencontre sociale ou une instruction inconfortable. L’enfant peut commencer à se blesser avant d’être fixé pour rencontrer une certaine personne ou pendant une activité spécifique. Dans tous les cas, le but de ce type de comportement est d’éviter quelque chose ou quelqu’un. Par exemple, un thérapeute peut demander à un enfant de faire quelque chose (par exemple, de quitter l’aire de jeu). Si l’enfant ne veut pas le faire, il peut alors adopter un comportement d’automutilation. Le résultat est que la demande initiale du thérapeute est rejetée car il se concentre maintenant sur l’arrêt du comportement destructeur. Dans cet exemple, il est essentiel que le thérapeute donne suite à sa demande. Si l’enfant commence à se blesser, le professionnel formé doit intervenir et bloquer le comportement pour des raisons de sécurité, mais il doit ensuite continuer à suivre sa demande afin que l’enfant n’apprenne pas que le SIB l’écarte d’une activité.

Attention

Dans le cas où l’on pense que le comportement d’automutilation est le résultat du fait que l’enfant veut de l’attention, il est important qu’il reçoive une attention positive lorsque le SIB ne se produit pas. Chez Steinberg, nous comprenons que pour la sécurité de l’enfant, vous ne pouvez pas ignorer un comportement d’automutilation et qu’il requiert votre attention immédiate. Si possible, intervenez dans la situation de la manière la plus neutre possible, par exemple en empêchant le comportement de se produire mais sans rien dire (par exemple, en retirant votre attention verbale). De même, renforcer positivement tout comportement qui rend le SIB impossible (par exemple, lui demander d’utiliser ses mains dans une activité qui l’empêche de gifler) est un excellent moyen de détourner l’attention du négatif et de se concentrer sur le positif.

Parfois, malgré les meilleurs efforts de chacun, les SIB continuent de se produire pour ce qui semble n’être aucune raison. En tant que parent ou pour nous en tant que thérapeutes, notre première priorité est toujours de garder l’enfant en sécurité. Certaines familles ont recours à l’utilisation de dispositifs de contention ou de casques de protection. En outre, certains parents donnent accès à d’autres formes de stimulation. Cela peut être une approche d’équipe pour déterminer la meilleure méthode entre la famille et les thérapeutes du Steinberg.

Conclusion

Les raisons et les techniques pour arrêter les comportements d’automutilation mentionnées ci-dessus ne sont qu’une fraction de ce qui est disponible pour un enfant qui présente un SIB. Malgré la peur et la frustration que de nombreux parents expriment lorsqu’ils sont confrontés à un comportement d’automutilation, le fait d’apprendre la raison pour laquelle il se produit et de mettre en œuvre un traitement basé sur les fonctions aidera énormément la situation. D’après notre expérience, non seulement cela diminuera le comportement indésirable, mais cela augmentera d’autres comportements appropriés chez votre enfant.

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